Documentaire dédié au 130e anniversaire d’Anna Akhmatova "La Bague noire"

DOCUMENTAIRE
dédié au 130e anniversaire d’Anna Akhmatova
"La Bague noire" 

Scénario et réalisation: Maria Missojnikova

Ce documentaire retrace l’histoire d’amour de la poétesse Anna Akhmatova et de l’artiste mosaïste Boris Anrep, de leur première rencontre, en 1914, à la mort de Boris, en 1969. Le récit se déroule dans le contexte des événements politiques, culturels et sociaux majeurs du XXe siècle: le film est émaillé de chroniques filmées, pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, la Révolution d’octobre, les "années rugissantes" et les "années d’or" en Grande-Bretagne et en Allemagne; lors de l’affrontement entre les puissances durant la «guerre froide», etc. Les chroniques semblent suivre, dans le temps, le fil des relations et leur dénouement tragique. Le film est conçu comme un collage avec recours, en parallèle, à plusieurs procédés et styles de documentaires: le documentaire poétique avec discours direct des personnages fait place au documentaire explicatif avec voix off. La musique du film est celle du compositeur britannique John Tavener, dont sa cantate symphonique "Requiem" et un cycle vocal sur les poèmes de la grande poétesse.

Boris Anrep est le destinataire de plus de 30 poèmes d’amour que lui dédia Akhmatova. Le destin les aura séparés pour 48 ans. Ils se rencontrèrent pour la première fois, en 1914, à la veille du départ de Boris pour le front. Anrep appartient à la noblesse héréditaire. Il eut d’abord une carrière militaire, ce qui n’empêcha pas sa passion pour la versification. C’est son ami, le poète et critique littéraire Nikolaï Nedobrovo qui le présenta à Akhmatova. Ensuite, ce furent de brèves rencontres, Boris venait à Saint-Pétersbourg autant que possible. Anna Andreevna portait toujours au doigt une bague "de deuil" noire, héritée de sa grand-mère. La poétesse lui attribuait un pouvoir mystérieux et ne l’ôtait jamais. Lors d’une rencontre, en 1916, Akhmatova remit la bague à Anrep en lui disant: "Prenez-la. Elle est pour vous". La même année, Anrep fut muté au service du Comité du Gouvernement russe, à Londres. De nouveau, ce furent de rares séjours et, en janvier 1917, ils eurent une dernière rencontre avant une séparation de près d’un demi-siècle.

Ils ne s’écrivaient jamais. Boris gardait précieusement la bague d’Akhmatova, mais en 1939, une bombe frappa le studio d’Anrep, à Londres, et la bague disparut. "Des larmes de désespoir remplirent mes yeux. (...) Que vais-je dire si AA me pose la question?". Anrep devint l’un des mosaïstes les plus connus du XXe siècle. Ses œuvres décorent, notamment la chapelle du Saint-Sacrement de la Cathédrale de Westminster à Londres, la National Gallery de Londres, la Tate Gallery, etc. Leur rencontre suivante n’eut lieu qu’en 1965, dans un hôtel parisien. Un samedi matin, alors qu’Anrep prenait son café, dans sa chambre d’hôtel, le téléphone sonna: "Anna Andreevna est arrivée d’Angleterre et veut vous parler". "L’hôtel était plein de Soviétiques. Ascenseur. Deuxième étage. Une femme majestueuse et plutôt forte était assise dans un fauteuil. Je me dis: "Catherine la Grande". La conversation ne collait pas. "Son âme ardente ne voulait demeurer qu’un être humain, une amie, une femme. Elle voulait fendre les obstacles qui se dressaient entre nous. Mais une lourde pierre tombale pesait sur moi. Sur moi et sur tout le passé, et je n’avais pas la force de ressusciter".

Anna Andreevna décéda, le 5 mars 1966, à Moscou. Il s’éteignit, 3 ans plus tard, à Londres. Durant ses dernières années, Boris était obsédé par l’idée de comprendre quels étaient les poèmes qu’Akhmatova lui avait dédiés. Lui-même s’était remis à écrire des vers et à se livrer à des souvenirs sur son amour illusoire datant qu’un demi-siècle.

Le film "La bague noire" sera d’un grand intérêt pour tous les passionnés d’histoire de la Russie et de l’Europe du début et du milieu du XXe siècle; des célèbres poètes de l’Âge d’argent; de peinture de l’Art nouveau, ainsi que des questions éternelles de la vie et de l’amour.

Coût du projet: 60 000 EURO

Qui sommes-nous?

Teatro Fabrica – est une association à but non lucratif destinée à développer des projets culturels, enregistrée selon les lois de la République de Lettonie, et, à ce titre, soumise aux déclarations financières publiques selon la Loi 



Contactez-nous avec Messenger
Bureau en Lettonie